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Tenant son nom, à un détail orthographique près, des arbres centenaires situés dans l’enclos paroissial, la commune des Iffs, située à environ 5 kilomètres de notre dernière visite ( les 11 écluses de Hédé ) est un lieu historique et patrimonial incontournable.

Les Iffs, "an ivineg" en Breton, fait partie du canton de Bécherel et de l’arrondissement de Rennes et, se distingue par la présence, sur ses terres, de superbes monuments.

L’admirable architecture de l’église des Iffs, nommée église Saint-Ouen, et le château de Montmuran dont le prestige n’a d’égal celui de ses nombreux propriétaires au rang desquels on peut citer Bertrand Du Guesclin et l’amiral de Coligny, en font partie.

Eglise des Iffs

Eglise des Iffs

Afin de comprendre la place occupée par ces deux hauts lieux du « pays de marche » il convient de se plonger au XI siècle.
En ce début de bas moyen âge, en 1032, Alain III, duc de Bretagne, créé pour sa sœur Adèle, l’abbaye de Saint Georges à Rennes et lui confie la seigneurie de Tinténiac avec droit de haute justice.

C’est le chevalier Donoual , vassal d’Adèle, qui assure la protection de la seigneurie constituée en fief.
A la demande de l’abbesse il construit un château dont l’unique but est d’asseoir le pouvoir seigneurial en défendant les terres qui y sont rattachées.

Notons au passage qu’au début de ce bas moyen âge ( X-XII siècles ) la majorité des châteaux sont, pour des raisons évidentes de moyens, construits en bois et érigés sur une motte.
Ces mottes castrales ou féodales sont très peu protégées par le feu et sont facilement prenables.

Face à un contexte d’instabilité lié à d’incessantes escarmouches seigneuriales ce système castrale du premier âge féodal rend la défense des fiefs extrêmement délicate.

Donjon d'une motte féodale

Donjon d'une motte féodale

Plus d’un siècle après son érection le château subit les nombreuses expéditions punitives des Anglais.
En 1156 celui-ci est pris par le duc Conan IV, à la tête d’une armée Anglaise, avant qu’il ne soit complètement rasé, en 1168, par le roi d’Angleterre Henri II

Les successeurs de Donoald portent pendant longtemps le nom « d'Ismaëlites » peut-être suite à un pèlerinage en Terre Sainte effectué par l’un d’entre d’eux, Guillaume, au début du XIème siècle.
Ils prennent le nom de Tinténiac, dont les armes sont « d’or à deux jumelles d’azur au bâton de gueules brochant en bande sur le tout »

Au XII siècle les héritiers des Ismaelites bâtissent à quelque distance de Tinténiac, dans la paroisse des Iffs, le château de Montmuran.
Dominant la contrée avoisinante, cette nouvelle forteresse remplace, pour les sires de Tinténiac, leur ancien donjon réduit en ruines.

Tel est le contexte historique de notre prochaine visite : celui du château de Montmuran.

Nous arrivons par l’imposante partie sud de l’enceinte, formée des deux hautes tours du châtelet, datant du XIV, équipées de mâchicoulis.

Entrée sud du château ( partie XIV ème siècle )

Entrée sud du château ( partie XIV ème siècle )

Les taillades de la partie centrale marquent l’existence d’un pont levis*, toujours en état de marche, et doublé d’une herse.
Le système défensif de l’entrée principale est complété par une fosse pouvant s’apparenter à des douves n'ayant jamais reçu d'eau.


* Notons la présence côte à côte de deux pont levis : un principal pour l’entrée des gros gabarits et un secondaire pour le passage de personnes.
A certaines occasions, comme les journées du patrimoine le pont levis et, à la plus grande satisfaction des visiteurs, relevé manuellement. Notons, aussi, la présence d'un système électrique réservé à l'usage des propriétaires actuels.

En attendant l’arrivée de la « fée électricité » la remontée du pont levis se faisait par enroulement des chaînes ou plus rapidement par le biais d’un contre poids tiré par une chaîne suspendue ( appelée flèche ).

Double pont levis du Château du Rivau ( Indre et Loire )

Double pont levis du Château du Rivau ( Indre et Loire )

Le château, bien que d’un seul tenant, est divisé en trois parties d’époques différentes.
Ainsi se dessine devant nous, les «étapes de construction et les styles architecturaux de cet édifice sur V siècles
( XII au XVII siècle )

La partie nord, la plus ancienne datant du XII siècle, se situe à l’extrême pointe du rocher. Deux tours, aux toits coniques, dont les murs sont d’une épaisseur de 4 mètres, renferment de vastes pièces dont l’une, dite chambre Duguesclin, possède des fenêtres en granit sculpté ainsi qu’une grande cheminée.

A côté de cette chambre se trouve une étuve, sorte de « sauna Finlandais » de l’époque, avec ses bassins à eau chaude accompagnés d’un système de chauffage par le sol et les murs.
Par ailleurs il existe, dans ces tours, un escalier en colimaçon donnant accès à une porte fortifiée située au premier étage.

Les attributs défensifs de la partie sud, décrit précédemment sont justifiés par un XIV siècle troublé par la guerre de cent ans.
Quant à la partie centrale, actuellement habitée par les propriétaires, elle présente toute les caractéristiques d’un château d’agrément du XVII siècle.

Les trois parties du château de Montmuran d'époques différentes ( De gauche à droite XII - XVII - XIV siècle )

Les trois parties du château de Montmuran d'époques différentes ( De gauche à droite XII - XVII - XIV siècle )

Les premiers seigneurs de Tinténiac sont essentiellement connus pour leurs donations au clergé ( abbayes, ordre Bénédictin… )

Par la suite, les événements liés à la guerre de succession de Bretagne ( 1341 – 1364 ) sur lesquels j’aurai l’occasion de revenir dans la suite de cet article permettent aux Tinténiac de s’illustrer sur les champs de bataille.
Parmi eux, Jean de Tinténiac un des héros du combat des trente*, avec son troisième frère Alain, ayant laissé la vie en 1352 lors de la bataille de Mauron.

* Le combat de trente est un épisode de duel chevaleresque de la guerre de succession opposant, entre Josselin et Ploermel, pour des raisons d’honneur et surtout d’attribution de territoire une coalition Anglaise à une coalition Bretonne d’une trentaine d’écuyer et de chevaliers chacune.

Illustration du combat de trente

Illustration du combat de trente

Les guerres de succession de Bretagne, ou guerre des deux Jeannes, occupent une place relativement importante dans l’histoire de Montmuran et des Tinténiac. Il convient, ainsi, d’en expliquer le contexte ainsi que le déroulement.

C’est l’une des guerres secondaires, de la longue guerre de cent ans, dont les causes ont pour origine officielle, comme dans la plupart des cas, des enjeux successoraux.

En 1341, Jean III, Duc de Bretagne décédant sans laisser d’héritiers, ses deux nièces Jeanne de Penthièvre
( Fille de Guy de Penthièvre, frère de Jean III ), et Jeanne de Flandre ( Fille de Louis Ier de Flandre ) se disputent l’héritage en poussant leurs maris, Charles de Blois ( neveu du nouveau roi Philippe VI de Valois ) et Jean de Montfort ( Demi frère de Jean III ) à revendiquer le duché.

Charles de Blois

Charles de Blois

La guerre de cent ans ( 1337 – 1453 ) opposant Français et Anglais depuis 1337 ne fait qu’activer le conflit entre les deux parties les plus puissants de Bretagne.
Ce conflit franco-Anglais commence lorsqu’Edouard III d’Angleterre fait valoir ses droits au trône, en tant que petit-fils de Philippe le Bel face au descendant indirect, Philippe de Valois.

Cependant ces justifications politiques et diplomatiques n’ont qu’une valeur de prétexte face aux raisons profondes du conflit à mettre sur le compte d’une crise économique et démographique touchant ce XIV siècle médiéval.

Edouard III d'Angleterre rendant hommage à Philippe VI

Edouard III d'Angleterre rendant hommage à Philippe VI

Edouard se propose comme candidat, mais c’est Philippe VI de Valois qui est choisi. Il est le fils de Charles de Valois, frère cadet de Philippe le Bel et descend donc par les mâles de la lignée Capétienne.
Ces événements marquent, durablement, les relations entre les seigneurs et les liens féodo-vassalique qui en découlent.

Le jeu des alliances lors de la guerre de succession de Bretagne en est la parfaite illustration. L’hommage lige* prêté par Jean de Montfort, au roi d’Angleterre Edouard III, s’oppose à celui prêté par Charles de Blois à son oncle Philippe VI de France.

* L’hommage lige est une forme d’hommage obligeant le vassal à intervenir en priorité auprès de son suzerain lors du service d’ost ( service militaire que les vassaux donnent à leur suzerain )

L’arbitrage successoral rendu par le roi légitime son neveu Charles de Blois. Cependant, la Bretagne étant un duché pairie*, depuis 1297, où le droit Français s’applique, la situation de Jean de Montfort est plus conforme à la jurisprudence en matière successorale.

* La Bretagne, avant d’être rattachée au domaine royal en 1532, est un duché pairie depuis 1297.
La pairie est un office de la couronne permettant aux rois de distinguer et de s’attacher les nobles les plus importants du royaume.

Avant le jugement royal, qui lui apparaît scellé d’avance, Jean de Montfort force les choses, dès le mois de mai 1341, en s’installant à Nantes la capitale du Duché.
La plupart des grands vassaux Bretons craignant les représailles du roi de France, c’est une minorité qui s'est déplacé pour lui rendre allégeance en le reconnaissant comme duc de Bretagne.

Hommage rendu à Jean de Montfort à Nantes - Enluminure les chroniques de Jean Froissart

Hommage rendu à Jean de Montfort à Nantes - Enluminure les chroniques de Jean Froissart

Le contrôle, dans la foulée, des principales places fortes Bretonnes ( Rennes, Malestroit, Vannes, Quimper, Brest… ) et la volonté de rentrer dans l’orbite « Plantagenaise » en requérant de l’aide militaire auprès d’Edouard III montre une réelle volonté d’asseoir son autorité sur le Duché de Bretagne.

Cette vision des choses n’est pas du tout du goût de la couronne de France et la condamnation de Jean de Montfort, devant la cour des pairs, mandatée par le roi de France, ne se fait pas attendre.

En substance il lui est reproché d’avoir pactisé avec l’Angleterre et d’avoir forcé la main du roi en s’étant fortement implanté au sein du Duché de Bretagne.

L’arrêt de Conflans, en septembre 1341, entérine l’hommage lige liant Philippe VI à Charles de Blois.

La guerre de succession de Bretagne est ouverte. Elle dure une vingtaine d’année et la plupart de ces épisodes nous sont retranscris par un des plus importants historiens et chroniqueurs de l’époque médiévale : Jean Froissart.

Statut de Jean Froissart

Statut de Jean Froissart

Dans un premier temps ( 1341 à 1345 ) le conflit est marqué, par des sièges ( dont celui de Nantes et de Hennebont ) et surtout par la capture de Jean de montfort en décembre 1341 ( libéré en 1343 ) suite à une expédition menée par le duc de Normandie, futur roi de France, Jean le Bon, le duc de Bourgogne et Charles de Blois.
Le soutien des Anglais conjugué à la pugnacité de Jeanne de Flandre évite l’effondrement du parti « Monfortiste »
Un chef de file prisonnier et une Jeanne de Flandre sombrant dans la folie, motive une trêve signée à Malestroit le 19 janvier 1343.
Cependant les Anglais s’étant confortablement installés en Bretagne, le conflit de succession est loin d’être terminé.

Dinan, saccagé par les Anglais, prise de Quimper sanglante ( 2000 civils sont massacrés ) : les villes Bretonnes payent un lourd tribu durant cette guerre de succession.

Puis dans un second temps ( 1345 – 1362 ) une série d’événements contribuent à instaurer, ce qu’il est convenu d’appeler un statu quo.
La mort de Jean de Montfort en 1345, la folie de Jeanne de Flandre, la présence d’un fils trop jeune pour gouverner ( Jean IV de Bretagne ), la capture de Charles de Blois en 1347 ( libéré en août 1356), par les Anglais au siège de Vannes ( ou bataille de la Roche – Derrien ) créent une situation de blocage local.

Capture de Charles de Blois à la bataille de la Roche Derrien

Capture de Charles de Blois à la bataille de la Roche Derrien

D’autres événement propres à la guerre de cent ans ont de lourdes répercussions sur la guerre de succession de Bretagne : les défaites Françaises à Crécy (1346) et à Calais (1347), la capture du roi Jean II le bon en 1357 lors de la bataille de Poitiers, et la terrible épidémie de peste tenaillant ce funeste XIV siècle.

L’année 1362 marque la fin de la tutelle, sous certaines conditions, d’Edouard III sur Jean IV et, par conséquent, le retour de ce dernier en terre Bretonne.
Malgré le soutien de l’illustre Bertrand Du Guesclin, véritable figure chevaleresque de cette guerre de cent ans, Charles de Blois perd la vie lors du siège d’Auray, près de Vannes en 1364, mené par Jean IV et les Anglais.

Statut équestre De Bretrand Duguesclin

Statut équestre De Bretrand Duguesclin

Cette bataille marque la fin de ce long conflit et le début d’une phase de négociations qui durera jusqu’à la fin du XIV siècle.

Le traité de Guérande, d’avril 1365, a pour objectif de régler, définitivement, le problème successoral du Duché de Bretagne.
Charles V ( roi de France successeur de Jean II depuis 1360 ) reconnait Jean IV en qualité de duc de Bretagne de crainte qu’il ne fasse hommage de la Bretagne à Edouard III son protecteur et beau père.

Ce traité vise, tout en ménageant les Penthièvre, à consolider l’introduction de la masculinité dans le droit successoral, délégitimant ainsi les prétentions du roi d’Angleterre à la couronne de France.

Cependant ce traité clôt le problème de la succession sans pour autant résoudre le contentieux franco-Breton.
Bien que la noblesse Bretonne soit favorable à la neutralité, suite à un long conflit qui a déchiré le Duché pendant plusieurs années, Jean IV est encore lié par des accords avec la couronne d’Angleterre.

Jean IV de Bretagne et ses conseillers - Chroniques de Jean Froissart

Jean IV de Bretagne et ses conseillers - Chroniques de Jean Froissart

La présence de troupes et de renforts Anglais ( 2000 hommes d’armes et 2000 archers ) débarquant à Saint Malo en mars 1373 provoque la défiance de la noblesse Bretonne, à l’encontre de Jean IV, mais surtout l’intervention de Charles V.
Son armée menée par le connétable* Bertrand Duguesclin, rassemblant sous sa bannière 14000 hommes, contrôle en l’espace de deux mois la quasi-totalité du Duché.

* Le connétable, dont l’étymologie signifiant « le comte de l’étable en charge des écuries », est un haut dignitaire dont les fonctions consistent, généralement, à commander l’armée et à régler les problèmes entre chevaliers ou nobles.
Bertrand Du Guesclin est fait connétable de France, par Charles V, en octobre 1370.

Bertrand Du Guesclin reçoit de Charles V l'épée de connétable (1370)

Bertrand Du Guesclin reçoit de Charles V l'épée de connétable (1370)

Sans soutien, Jean IV est contraint à un exil Anglais, ce dont Charles V profite pour liquider les dernières poches de résistances Anglaises Bretonnes en confisquant le Duché de Bretagne en décembre 1378.

Cette main mise sur le Duché est une grave erreur politique du roi !

Charles V ne peut que constater la volonté d’autonomie de la noblesse Bretonne souhaitant le retour d’exil de Jean IV. La rétrocession du Duché apparaît inévitable.

Par la suite les rapports entre Jean IV et la couronne de France, représentée par le nouveau roi de France Charles VI, s’améliorent et permettent de pacifier le Duché tout en le modernisant.

Lors de cette longue parenthèse sur la guerre de succession de Bretagne j’ai cité à plusieurs reprises le nom de Bertrand Du Guesclin.
L’histoire du Breton est rattachée à ce conflit, mais elle est, aussi étroitement liée au château de Montmuran.

Alors jeune chef de bande, sous les ordres du maréchal d’Audrehem, il défend le château, assiégé par des routiers Anglais, en repoussant l’envahisseur grâce à ses archers.
Cet endroit est, depuis, nommé le « chemin de la prise » ou « chemin sanglant ».
Cette dénomination est liée au sol dont la nature ferrugineuse donne au ruissellement des eaux de pluie une couleur sang.

Puis nous pénétrons dans la chapelle du château où Bertrand Du Guesclin se fait adouber chevalier en 1354, devenant capitaine de Pontorson et du Mont Saint Michel, et épouse Jeanne de Laval, descendante des Tinténiac, vingt ans plus tard.

Dans cette même chapelle deux fenêtres creusées en biais, dans le mur latéral permettaient aux dames d’assister aux offices de la pièce voisine, quant aux hommes la nef leur était réservée.
Une fenêtre renaissance renferme un grand vitrail moderne rappelant la construction du château et les hauts faits de Bertrand Du Guesclin à Montmuran : les débuts de sa vie de chevalier et son second mariage décrit précédemment.

Vitrail de l'Abbaye de Montmuran

Vitrail de l'Abbaye de Montmuran

Au fond, une grande toile reconstitue, magnifiquement, le tournoi de Rennes, sur la place des Lices, au cours duquel, après avoir défait tous ses adversaires il refuse de combattre contre son père.
Il n’a que 15 ans et celui que l’on appellera, par crainte « le dogue noir de Brocéliande » c’est fait une réputation à la hauteur de sa laideur.

Il gagne ses armoiries dont la seule représentation suffit à évoquer l’histoire de la chevalerie en cette période de guerre de cent ans.
« D’argent à l’aigle bicéphale éployé de sable becqué et membré de gueules, à la cotice du même brochant sur le tout »

Blason de Bertrand Du Guesclin

Blason de Bertrand Du Guesclin

Les nombreuses campagnes des guerres de succession de Bretagne permettent à Bertrand Du Guesclin de se distinguer :

En 1357 lors de la défense de Rennes assiégé par le duc de Lancastre, Henry de Grosmont.
En 1364 il remporte la bataille de Cocherel contre l’armée du roi de Navarre.
En 1365 il délivre le royaume des grandes compagnies* à l’origine de nombreux troubles dans les provinces.

Victoire de Du Guesclin à la bataille de Cocherel

Victoire de Du Guesclin à la bataille de Cocherel

* Les compagnies de mercenaires recrutées durant la guerre de Cent Ans, privées d'employeurs pendant les périodes de paix, se regroupaient en bandes appelées Grandes Compagnies, et vivaient au détriment des populations. Ces mercenaires étaient alors désignés comme routiers parce qu'ils parcouraient les routes du pays en bandes plus ou moins organisées et souvent peu disciplinées.

Il fait preuve de bravoure auprès de la couronne de France en soutenant Charles de Blois au détriment de Jean de Montfort.
Charles V le lui rendra en estime, lorsqu’il paiera à deux reprises une forte rançon pour obtenir sa libération lors de sa capture à la bataille de Najera en 1367 ( en Espagne ) et celle d’Auray en 1364.

La ruse et le dévouement caractérisent cet esprit chevaleresque au service de la bannière de France.

Cependant l’histoire du château de Montmuran ne se résume pas à celle de Bertrand Du Guesclin.
L’alignement des blasons, figurant dans la salle des gardes, retrace les différentes familles jusqu’aux propriétaires actuels, la famille de la Villeon installée depuis 1889.

Parmi ces noms les seigneurs de Laval, puis la famille de Gaspard Coligny* ont largement contribué à l’érection de l’église des Iffs dédiée à Saint Ouen.

* Coligny (Gaspard de Châtillon, dit l’amiral de) (Châtillon-sur-Loing, 1519 Paris, 1572), amiral de France. Après s’être illustré à Saint-Quentin (1557) contre les Espagnols, il passa à la Réforme et fut l’un des chefs calvinistes. Il contribua à la paix de Saint-Germain (1570). L’ascendant qu’il prit sur Charles IX, sa politique de réconciliation entre catholiques et protestants lui valurent la vindicte de Catherine de Médicis; il fut l’une des premières victimes de la Saint-Barthélemy.

Panorama du chemin de ronde

Panorama du chemin de ronde

Nous achevons cette visite par le chemin de ronde accessible après avoir gravi 85 marches. Cet effort est récompensé par une vue, magnifique, sur une immense plaine vallonnée parsemée de Dinan à Fougères d’une multitude de clochers.


A bientôt pour de nouvelles histoires d’histoires.

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